LES EAUX DU MARAIS
Les sources d’Arcier : principale ressource en eau de la ville de Besançon.
Le Marais de Saône a une importance stratégique pour la ville de Besançon : il constitue une part importante de ses ressources en eau potable à travers ses pertes qui vont alimenter les sources d’Arcier exploitées par la Ville.
La Source d’Arcier draine le bassin versant du Marais de Saône qui s’étend sur une surface de 102 Km2. Outre la zone humide et marécageuse évaluée à 800 ha, ce bassin versant comprend des zones habitées dont les villages de Nancray, Gennes, Saône… tout proche des terrains agricoles et une zone artisanale et industrielle où les risques de pollutions accidentelles liés aux activités humaines sont importants : aérodrome de la Vèze qui jouxte la zone, RN 57 et voie ferrée traversent le marais de Saône. Un facteur de risque supplémentaire : le pipeline du Jura qui traverse en long et en large le bassin versant. C’est pourquoi l’eau d’Arcier doit être soigneusement sécurisée.
Dans cette optique, la ville de Besançon a mis en place une procédure de sécurisation de l’alimentation en eau potable basée sur les trois points suivants :
1- En amont, l’instauration des périmètres de protection réglementaires limite les activités polluantes aux abords immédiats des points sensibles du plateau : Creux sous Roche, ruisseau de Nancray… (voir article sur le Marais de Saône). Les informations obtenues grâce au système de surveillance doivent être complétées par une information apportée par les habitants eux-mêmes qui peuvent observer une pollution sur le bassin versant.
2- En aval, une station de production d’eau potable est installée à la Malate, sur le parcours de l’aqueduc actuel. Au niveau de cette usine, une station d’alerte dotée de systèmes de détection permet de prévenir des pollutions accidentelles.
3- En cas de pollution, l’eau de la Source d’Arcier est envoyée directement au Doubs, sans traitement. L’usine de la Malate est alors arrêtée pendant la durée de l’épisode polluant. Le réseau d’eau potable bisontin est alors mis en interconnexion avec l’unité de production de Chenecey-Buillon sur la Loue, assurant ainsi la continuité de l’alimentation en eau potable. La reprise d’activité de la station de la Malate n’interviendra qu’après analyse de la pollution et retour à la conformité des paramètres de qualité de l’eau.